Dimanche 1er
août 1999 :
Ressuscitée
d'entre les Maures (euh ! pardon d'entre les morts), je peux
coucher sur le papier cette journée de détente.
Tout d'abord on
a beaucoup parlé précédemment de Mohammed le second chauffeur.
Ca nous a permis de voir qu'on a parfois du mal à se situer
entre touristes et Scouts. Je veux dire par là que parfois ça
écure d'être pigeonnés à tout bout de champ, alors que
nous sommes là avant tout pour donner un coup de main au pays,
aussi minime soit-il. D'un autre côté il est vrai que pour les
autochtones nous sommes avant tout des toubabs avant d'être des
Scouts, et qu'ils ne savent pas combien on a trimé pour pouvoir
se retrouver ici. Enfin ils ne sont pas tous comme ça ; les gens
que nous rencontrons ou avec qui nous travaillons sont bien, et
puis on peut se dire qu'on leur permet d'avoir momentanément
plus d'argent, même si notre mission première n'est pas de
sauver tous les pauvres que nous rencontrons.
Pour en revenir
à cette journée, on a commencé par faire le marché, digne des
grands souks arabes. Les types d'articles sont regroupés par
"quartiers" : tissus, alimentation, lunettes.. et ça
pend de partout dans les rues ou les couloirs. Sans notre guide
Cheikh on se serait perdu dans le dédale des passages.
Finalement on fait deux-trois emplettes pour des souvenirs,
cartes postales, pipes ou beyt-beyt (sorte de tabatière Maure),
mais le marché aux bijoux nous a déçus : il regroupait
4 marchands.
De retour chez
Cheikh, on se prépare pour aller dans un endroit où l'on rève
d'aller depuis une semaine: l'océan. Là-bas c'est bien
chouette, la plage est un peu crade mais immense et quasiment
déserte. Les vagues sont terribles et le sable tout chaud.
Pendant tout l'après-midi nous avons alterné séances
bronzette, châteaux de sable,et baignade dans les vagues, même
si ce n'est pas évident de ne pas boire la tasse tellement elles
sont fortes par moments... Mis à part ça on a failli se faire
écraser par une voiture qui roulait au bord de l'eau. En
freinant à deux mètres de nous elle s'est enlisée dans le
sable, et malgré la bonne volonté de toutes les personnes sur
la plage, il a fallu la faire tracter par un Toyota de passage.
De là, on est
parti assister à l'ouverture des Journées Nationales
Mini-Basket au stade. Comme on est arrivé un peu tard, nous
sommes assis derrière la foule, puis au bout d'une demi-heure,
pendant que les garçons discutaient avec un coopérant civil,
nous avons trouvé des places pour assister au match des filles.
On ne voit et ne comprend pas tout, sauf que la petite grosse
(n°5 Jaune) est une violente, ainsi que la n°4 Verte.
Finalement on laisse le jeu sur le score de 5 à 4 pour les Verts
et on rentre. Julie et Marie sont un peu barbouillées ; mais
heureusement il y a les pâtes pour sauver les Scouts, avec du
maïs.
La soirée se
passe, affalés sur les matelas ou devant Tapis Rouge spécial
Francis Cabrel et Patricia Kaas, avant de monter la moustiquaire
pour dormir.
Manue