Lundi 2 août 1999 :
Matinée repos, après une nuit un
peu agitée. La pluie nous a surpris en pleine nuit, ce qui nous a obligé à
déménager dans le salon, où l'air était quasiment inexistant ; de plus Julie et
moi on était malades ce qui n'a pas arrangé le tout ; tout ça pour dire que la
nuit a été très longue et très chaude. La nuit enfin terminée nous avons eu la
chance, grâce aux deux gars, d'avoir un super petit déjeuner avec des mégas
croissants de 3.5 kg chacun, du jus de banane et comme d'habitude pain-confiote-lait
concentré-café…
Ensuite une brillante idée nous
est venue ; nous avons enregistré sur cassette la recette du thé dictée par
Cheikh ; l'enregistrement terminé nous avons rajouté quelques commentaires
rigolos sur la bande.
Téléchargez la
recette du thé par Cheikh !! 2.64 Mo (Qualité du son non garantie…)
Voilà, le départ approche.
Guillaume et Benoît acceptent l'invitation de Cheikh à venir partager le plat
familial dans le salon, pendant que les filles préparent les bagages pour
partir.
A 14 h 15 le chauffeur est là,
nous embarquons les sacs, nous saluons Nabou (sœur de Cheikh) et toute la
famille en leur distribuant des petits cadeaux pour les remercier de leur
hospitalité.
Marie
Pour une fois notre chauffeur se
révèle être sérieux et nous amène à bon port en 3 heures (temps record !).
Malgré cela il hésite un peu lorsque nous arrivons à Satara ; il faut avouer
que peu de chauffeurs aiment à se risquer dans le quartier : le slalom entre
les détritus, chèvres, ânes et enfants, ornières n'arrange pas leurs
amortisseurs et ce quartier a réellement mauvaise réputation ! C'est ce que
nous ressentons tout de suite en arrivant chez Assia ; la maison est close et
nous attendons donc sur la terrasse devant des troupes d'enfants qui
s'agglutinent autour de nous.
Nous décidons alors de diviser le
groupe en deux afin d'attendre Assia et d'aller au PK 10 où le chantier a déjà
commencé depuis une semaine avec les Parisiens. Manue, Ben et Cheikh s'y
rendent pendant que Marie, Guillaume, et moi attendons le retour d'Assia. Après
moult allers-retours et péripéties dont je passe les détails nous nous
retrouvons tous à PK 10 où règne … la plus grande anarchie. A défaut de camp
Scout nous trouvons de vagues paillasses, des gamelles et même pas de
feuillées!
Un peu déçus, nous mangeons à plus
de 10 h du soir (pâtes à la graisse pour changer !) et devons essuyer une
grosse pluie qui se met à tomber violemment sur nos frimousses. Comme bien
entendu aucun abri n'est prévu nous nous entassons donc sous une veste ou sous
les arbres, dégoulinants et glacés. Heureusement les Scouts Mauritaniens (ils
sont une vingtaine et ont entre 14 et une trentaines d'années) gardent le moral
et se livrent à des danses endiablées dans la nuit. Un peu surpris, nous
entrons peu à peu dans le jeu et finissons la soirée en cercle pour aller
ensuite nous coucher bien mouillés.
Julie