Jeudi 12 août 1999 :

En effet, c'est naïfs et sereins que nous nous sommes levés du bon pied à 8 h environ et avons petit déjeuner, attablés avec des chaises (détail important que n'a pas précisé Julie, d'autant plus qu'il y a presque deux semaines que nos postérieurs n'avaient plus eu le bonheur de s'y trouver placés).

Vers 10 h, grâce à la compagnie de "Transports en commun" " Alhamdoullilahi" ou "Bismillahi" au choix, nous sommes transportés vers le marché Sandaga (le seul où les Européens arrivent à limiter les risques de se faire plumer). A 100 CFA (=1 FF) la place e transport est plutôt confortable et beaucoup plus apprécié que celui effectué par les mini-cars entre Rosso et PK 10.

Arrivés au marché nous sommes immédiatement happés par des marchands ambulants qui nous proposent plein de merdouilles, mais Baba nous a dégotté des vendeurs qui pourraient faire notre bonheur. Ils nous emmènent dans leur boutique située dans une cour isolée de la rue, et tentent de nous vendre leurs tissus. Malheureusement pour eux Julie a des idées très arrêtées sur le type de tissu qu'elle veut acheter et comme le client est roi ils se plient à ses désirs en allant lui chercher des tissus Soninkés . Pendant ce temps tout le monde a eu l'occasion de se faire vendre un djembé (sauf Julie qui n'en veut pas et moi-même qui en ait déjà 2 à la maison) avec la housse, et une mini-guitare au son pourris pour certains. Côté bijoux nous sommes plutôt déçus : c'est l'arnaque qui règne. Alors qu'à Nouakchott on a acheté des bracelets à 30-40 FF ici ils les vendent (les mêmes) à 160 FF. Heureusement on a pris un peu de la graine du marchandage : on donne notre prix (en général ça fait rigoler les vendeurs), puis comme le leur est trop cher on s'en va. Résultat : ils nous courent après pour renégocier et finalement le bracelet passe de 160 à 30 FF. Le pire reste tout de même les marchands ambulants qui te mettent sous le nez des tas d'objets pas franchement enthousiasmants, et on a beau leur dire que cela ne nous intéresse pas ils ne nous lâchent pas d'une semelle sur une centaine de mètres. Heureusement les toubabs ne manquent pas à Dakar et ils peuvent vite se rabattre sur d'autres pigeons.

Manue

L'important dans Sandaga c'est de rester groupés, sinon on se retrouve vite à 500 m chacun avec 15 vendeurs qui nous harcèlent. Après trois heures passées dans l'enfer du marchandage nous nous extirpons un peu plus loin et nous remercions nos trois guides. Nous repartons en car rapide chez Baba pour déjeuner aux environs de 15 heures…

Guillaume

…d'une délicieuse salade composée de thon, maïs, gruyère, œufs durs. Pendant le repas, Cheikh passe un coup de fil pour qu'on le rejoigne sur une plage qui semble être le top du top : la Voile d'Or.

Julie

Après un nouveau trajet en car rapide, on se retrouve en effet aux portes d'un village-vacances digne du Club Med. A 5 FF/personne l'entrée, on atterrit sur une plage avec des palmiers et des toubabs. Cheikh nous attend et on peut se baigner ; du côté vagues on est déçu : ça ressemble à la Méditerranée et à côté des vagues de Nouakchott ici c'est du pipi de chat. On se trempe tout de même face à l'île de Gorée, avec le centre portuaire et une montagne de soufre sur notre droite.

A 18 h 30 on décolle en taxi après avoir salué Cheikh puis on va téléphoner en France. Il était temps car nous avions coupé le contact radio depuis 12 jours (et ce n'est pas faute d'avoir essayé à Rosso), et apparemment le souci se faisait sentir dans quelques chaumières.

On fait ensuite des emplettes pour faire du poulet aux oignons avec des pâtes, mais sans oignons car dans le coin il n'y en a pas.

Comme ce soir est un soir sans électricité, nous dînons à la lampe à gaz et puis pendant que quelques-uns boivent le thé Sénégalais (plus fort que le Mauritanien) les autres dorment.

Manue

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