Samedi 31 juillet 1999 :

 

Aujourd'hui c'est journée transfert. Tout le monde est à peu près remis sur pied, le moral remonte et je pars avec Cheikh aller prendre une voiture qui nous ramènera à Nouakchott. Au garage, y'a pas d'problème ! Une nouvelle fois tout va bien, la voiture est moins chère qu'à l'aller et en meilleur état. Pour la suite, je propose une explication claire et sereine suivie d'un espace dédiés aux commentaires subjectifs et totalement personnels des divers membres de l'équipe (moi compris…)

Notre passager clandestin !

Monsieur le chauffeur est un Maure avec une tête très sympathique. Au bout de 5 km il sort de la route pour aller voir sa famille. Là il nous charge des gros ballots de bagages ainsi… qu'une chèvre vivante dans un sac qu'il veut mettre dans le coffre au milieu des affaires (finalement elle fera tout le trajet sur le toit…). Au bout de 10 km il nous dit qu'il faut lui donner plus d'argent pour l'essence. A partir de la sortie de Boghé il se cale à 50 km/heure pour "économiser l'essence". Au passage Monsieur freine dans les descentes. Au bout de 15 km il dit qu'il a des enfants et qu'il ne peut pas rouler plus vite. A l'approche de Nouakchott il nous refait un caca nerveux, il refuse de nous poser chez la sœur de Cheikh. Il veut aller au garage des taxis, repaire de Maures où ils se mettent à 20 sur toi pour te racketter tout ton pognon. Finalement nous allons au change pour le payer. Là il rameute tous les Maures du coin pour venir nous faire chier de plus belle. Finalement ce fut quand même un brave chauffeur qui n'a pas fait d'excès de vitesse ; on ne l'a pas payé plus cher que prévu et il nous a déposé où nous voulions. Je certifie sur l'honneur de l'authenticité de mes paroles. Fait à Nouakchott le 1/08/99.

Benoît

Hommage à notre pote Mohammed (n°2) le chauffeur :

 

 

Reprenons calmement. Une fois arrivés chez Cheikh nous retrouvons sa famille que nous avions vue à l'aller : sa sœur et ses nièces. Les petites nièces (5-8 ans) n'ont plus peur de nous comme à l'aller. Nous pouvons parler avec elles les quelques mots de français qu'elles connaissent. Rapidement, Julie et Marie se retrouvent nounous…

 

Pour ce qui est de la nourriture, nous décidons d'essayer de cuisiner nous-mêmes à l'Européenne. Le repas du soir est donc constitué de pâtes, ketchup mais tout garanti d'origine française. Dorénavant, nous essaierons au maximum de nous plier à ce régime afin de palier nos incompatibilités intestinales avec les plats locaux. Petit à petit notre moral remonte, rythmé par les douches et les pâtes… Dans l'ensemble nous avons passé la fin de la journée à calmer notre colère contre le chauffeur, en jouant à un jeu très intelligent : remplacer par "Ragondin" des mots dans des titres de film ou des chansons ; ça donne des trucs marrants comme "le ragondin de la rivière Kwaï", "Le ragondin contre attaque", "Prendre un ragondin par la main"…

Benoît

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