Jeudi 5 août 1999 :

Aujourd'hui Marie et Badara sont chefs de camp, ce qui signifie que grâce à nos efforts conjugués, le camp commence à prendre une tournure Scoute qui se détaille en quelques éléments : l'apparition d'un programme avec des horaires cité précédemment et la désignation journalière de chefs de camp.

Bref, Manue, Gako et moi sommes de courses ; ce que nous exécutons à la vitesse grand V. Malheureusement nous perdons un peu de temps en essayant de téléphoner en France (ce qui se révèle carrément épineux étant donné l'état des communications à Rosso). Nous rentrons donc bredouilles de coup de fil mais pas de courses. D'ailleurs elles nous encombrent un tantinet lorsqu'il s'agit de s'entasser dans le "bus" de transport en commun ! Après cette expérience je jure de ne plus jamais médire des TCL Lyonnais… Nous sommes exactement 32 dans le camion ; autant dire que promiscuité et odeurs se font très pesantes surtout quand je vois arriver avec angoisse les énormes fesses d'une grosse Mauresque à 2 mm de moi ! Je ne parle même pas de l'odeur nauséabonde qui s'échappe de la couche d'un horrible bébé qui se trouve presque sous mon nez. Enfin nous débarquons au camp où les autres nous attendent après la fin du chantier. Après cela nous attaquons le repas et la sieste traditionnelle jusqu'à 16 h. Pris d'un nouvel élan Scout nous décidons alors de lancer la construction de nouvelles installations. Trois équipes se mettent donc en œuvre pour construire une table-trépied pour la cuisine, un brancard (pour transporter d'éventuels malades jusqu'à la route) et un coin veillée (bancs). L'exécution des travaux se fait sous une chaleur écrasante mais nous sommes tout de même efficaces car tout est fini le soir même. Pendant ce temps de gros nuages s'amoncèlent et nous prenons le repas sous un temps menaçant. Le temps de faire la veillée, de se coucher et de presque s'endormir il se met à tomber des gouttes énormes. Tirés du lit en quatrième vitesse nous fonçons sous la khaïma (tente) qui se révèle être un abri TRES provisoire. En effet après quelques minutes de pluie la toile s'est violemment courbée pour fuir abondamment sur nos pauvres faces de ragondins ! Pour ajouter la cerise sur le gâteau, le mât de bois qui soutenait le haut de la tente se casse et tout s'écroule sur nous. Trempés, entassés, nous tentons tout de même de dormir jusqu'à l'arrivée "discrète" d'une partie du groupe partie en soirée, vers 4 h du matin. La nuit s'achève alors tant bien que mal (surtout mal d'ailleurs) et un nouveau jour plein de soleil et de promesses nouvelles remplace la nuit sombre et agitée.

Julie

Accueil                  

Suivante

Précédente